Publié le 24 Avril 2023
La Commission européenne propose de modifier deux directives concernant la protection des travailleurs contre le risque d’exposition au plomb.
Le plomb présente des risques pour la santé. Une exposition excessive peut en effet altérer le cœur, les reins, le système nerveux ou encore le sang. Le plomb perturbe également la fertilité et affecte le développement des enfants et des fœtus lorsque la mère est exposée. La Commission européenne estime ainsi qu’environ 100 000 travailleurs sont exposés au plomb dans leur lieu de travail. De plus, l’orientation des politiques actuelles pour mettre en place la neutralité climatique peut accroitre les risques d’exposition au plomb. Celui-ci est par exemple utilisé dans la production de batteries pour les voitures électriques ou dans des matériaux isolants utilisés pour la rénovation de bâtiments.
La Commission européenne propose donc de renforcer la protections des travailleurs en réduisant les limites d’exposition au plomb :
La limite d'exposition professionnelle passerait de 0,15 mg/m3 à 0,03mg/m3.
La limite biologique passerait de 70 µg/100ml de sang à 15µg/100ml.
La Commission rappelle de plus qu’il est essentiel de sensibiliser les femmes qui travaillent et sont en âge de procréer aux risques du plomb sur le fœtus. Elles doivent également bénéficier de mesures de protection spécifiques. La Commission demande en particulier que les états membres veillent à ce que le taux de plomb des femmes en âge de procréer reste inférieur aux valeurs de référence utilisées pour la population non exposée professionnellement au plomb. Le Parlement et le Conseil européens doivent maintenant examiner la proposition de la Commission. Les états membres ont ensuite deux ans pour transposer dans leur droit national la directive.